De l'ombre à la lumière…

Au milieu des champs se dessine les restes de la distillerie

Cette distillerie voit le jour dans aux environs de 1850 et l’histoire de ce vieux bâtiment industriel est assez atypique. En effet divers affections sont connues au fil des années.

Située sur des terres sucrières, de part la culture de la betterave produite en quantité dans la région, c’est naturellement comme sucrerie que l’on connait cette petite usine à ses débuts. une centaine d’ouvriers y travaillaient alors.

Une trentaine d’années plus tard, la célèbre famille d’industriels, à la tête de la sucrerie, prit la décision  d’utiliser la betterave pour produire de l’alcool. C’est ainsi que la distillerie vit le jour. Détail amusant, les odeurs d’alcool distillé pouvait  se sentir à des kilomètres à la ronde.

Enfin, c’est au début du 20ème siècle que l’usine devient une conserverie, spécialisée dans les petits pois et haricots. Elle ferma définitivement dans les années 80.

Le hall ou se tenaient les cuves de distillation, vu de l’intérieur et de l’extérieur

L’emblème de la distillerie et la pesée des camions de betterave

La galerie complète:

Un des murs du hall central, en triste état

Dans la metalurgie, le décapage consiste en un procedé de nettoyage des oxydes survenu lors de la fabrication de l’acier. De façon très simplifié, il s’agit de faire passer les bobines de tôle dans différents bains d’acide. L’acier se voit ainsi nettoyé  de toutes traces d’oxydation issu de la fusion du fer et du carbone. 

La teinte rouge caractéristique des traitements à l’acide

La décaperie qui nous intéresse ici, d’une capacité de 1,3 millions de tonnes, se situe sur un immense terrain de 20 hectares, alors que les bâtiments seuls atteignent la taille impressionnante de 3,5 hectares.

Touchée de plein fouet par la crise de l’acier, l’usine fut mise à l’arrêt provisoirement en 2009.

Malheureusement en 2014 le couperet tombe : la décaperie ferme définitivement sans n’avoir jamais redémarré, et laissant environ 150 ouvriers sur le carreau. Les machines furent démontées dans la foulée.

Le hall central

L’exploitant de la décaperie, n’étant pas propriétaire du terrain, se vue notifié que la concession ne serait rompue qu’après dépollution du site. Cela explique sans doute l’abandon…

Totalement vide, il est cependant bien connu des photographes pour son immense hall de stockage, tout en symétrie. 

La galerie complète :